Publié dans Société

Trafic de 73,5 kg d’or - C’est un « acte isolé » d’un gendarme

Publié le vendredi, 05 février 2021

Après la présentation d’un document par la correspondante d’une chaîne française à propos du trafic de 73,5 kg d’or, la Gendarmerie nationale, par le biais de son commandant, le Général Njatoharisoa Andrianjanaka, est sortie de ses gonds au Toby Ratsimandrava, hier.  « C’est l’acte isolé d’un gendarme »,  declare sans ambages ce Général.

Le directeur de la Police judiciaire, le colonel Jocelyn Randrianarijaona a appuyé les dires du commandant de la Gendarmerie à ce sujet.  Crevant l’abcès, ce dernier a alors évoqué le gendarme de première classe Jean Mexin Rajery. C’est ce dernier qui a signé le papier tant galvaudé par cette chaîne française, au nom de la GTA ou « Gendarmerie de transport aérien », une unité qui n’existe pas à Madagascar.

Selon toujours les explications fournies hier par la Gendarmerie, dans cette lettre, le gendarme en cause a reçu une somme de 30 000 ariary pour les « frais de contrôle ».  « Ce qui devrait signifier qu’il a contrôlé les bagages et l’intérieur de l’avion », apprend-on du côté de l’Officier de police judiciaire (OPJ).  Et de poursuivre : « Or, il n’a pas trouvé la présence de 73,5 kg d’or qui était transporté dans cet avion depuis Toliara jusqu’à Johannesburg ».

De fait, le gendarme de première classe en cause risque gros. Car après son arrestation et son transfert à la Direction de la Police judiciaire dans la Capitale, entité chargée de l’enquête sur le trafic d’or, il va être déféré au Parquet dès la fin de la procédure. L’élément des Forces de l’ordre en cause aura donc à répondre de ses actes pour  corruption et complicité de trafic d’or après qu’il ait formalisé un vol international, qui a fait un trafic d’or en un endroit, et lequel n’est pas autorisé à le faire et à l’insu de son commandant d’unité, en échange d’une somme d’argent, mais aussi usurpation de fonction. En effet, il a apposé le cachet de la Brigade et signé à la place de son commandant d’unité et à l’insu de ce dernier. Ces récentes explications, d’après les intervenants du Toby Ratsimandrava, suffisent donc aux yeux du monde entier de préciser que la Gendarmerie nationale n’a rien à voir dans une affaire qui a éclaboussé sa « brebis galeuse » de Toliara, et à elle seule.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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